Notre société occidentale vit essentiellement dans une logique de l’avoir. On pense beaucoup les inégalités sociales par rapport aux biens, à l’argent, aux richesses. On « a » un mari, on « a » des enfants, on « a » une maison, on « a » une voiture, on « a » un jardin et un nain de jardin ! La logique de l’avoir bat son plein. Tout est mesuré à l’aune de l’argent. Combien pèse-t-on ? J’ai souvent vu des choix professionnels se faire en fonction de l’argent en dépit des goûts personnels, et même renoncer à des talents au profit d’un choix professionnel plus « raisonnable ». Mais Frédéric Lenoir, sociologue et écrivain, nous dit : » Pour être heureux, l’homme doit quitter la logique de l’avoir pour passer à celle de l’être. Son bonheur ne tiendra plus à la possession des objets extérieurs, mais à une qualité d’être. Et tout le sens de la vie, c’est justement d’apprendre à « être bien »au delà de ce que l’on possède, des objets ou des personnes qui nous donnent du plaisir, des évènements qui surviennent. C’est de découvrir que le bonheur et le malheur sont à l’intérieur de nous, et non dans les choses ou les évènements extérieurs. » Grande sagesse que celle de cet écrivain contemporain bien de chez nous, mais dont les propos se rapprochent d’avantage des philosophies pratiquées en Orient. En effet, cette sagesse liée à une dimension spirituelle a cours dans beaucoup d’endroits en Extrême Orient dans la vie de tous les jours, comme une boussole de vie. Les valeurs de l’être sont préservées au détriment de celles de l’avoir. On peut rencontrer en Indes des gens pauvres et heureux. Pour nous , au contraire, dans nos sociétés occidentales , pauvres et malheureux vont ensemble. On a perdu de vue notre spiritualité. Que s’est il passé ? Le matérialisme s’est imposé dans notre civilisation. La logique de l’avoir fait loi, celle de l’être est reléguée dans les oubliettes, on a perdu de vue nos valeurs morales et spirituelles. Pourtant dans les années 68 , on disait » Faîtes l’amour, pas la guerre « . Et on allait à Katmandou rechercher furieusement cette spiritualité dont on avait soif. Les religions n’arrivent plus à jouer leur rôle pacificateur, au contraire c’est parfois au nom d’elles que des violences peuvent être commises. La logique de nos sociétés a viré de bord. C’est ce qui se passe quand il n’y a ni foi ni loi. On a voulu « interdire d’interdire », slogans de mai 68, on a perdu et la loi et la foi, car les deux vont ensemble. Pour remettre de la spiritualité chez nous, il est donc nécessaire de remettre avant tout de la Loi, des limites, des repères.
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